Le 30 juin 2023, Alan (Elise Toureau) et Avanty avocats (Maître Louis Ladaigue) ont animé un webinar sur les contrôles Urssaf en frais de santé, en faisant un focus sur les dispenses d’affiliation (ici pour le replay, et ici pour la présentation). L’occasion de revenir sur les bonnes pratiques destinées aux employeurs 🤝
Le principe est simple : en contrepartie de la mise en place d’un régime frais de santé ou prévoyance dans l’entreprise, le financement patronal à ces régimes bénéficie d’une exonération partielle de charges sociales. Le taux de charges qui s’applique est de l’ordre de 17,7% avec 8% à la charge de l’employeur et 9,7% à la charge du salarié.
👉 Une entreprise de 100 salariés avec une cotisation de 36,5 € par mois financée à moitié par l’employeur représente 43 800 € de financement patronal par an, et une économie annuelle de charges sociales de 12 702 €
Vous aurez donc compris le but du jeu 🎲 : conserver cette exonération en remplissant certaines conditions. Ce sont ces conditions qui peuvent être contrôlées par un inspecteur Urssaf : on vous explique tout dans cet article !
👀 L’Urssaf vérifie que les conditions permettant de bénéficier d’exonérations de charges sociales sont respectées, et le contrôle peut porter sur l’année en cours et les 3 dernières années.
L’entreprise contrôlée reçoit un avis de contrôle au moins 30 jours avant la visite de l’inspecteur. A l’issue du contrôle, s’ouvre une période contradictoire pendant laquelle le contrôleur remet une lettre d’observations (ses “reproches” : un non paiement de charges sociales, voire un éventuel remboursement) et une période de contestation (pour répondre aux différents arguments, ou encore fournir des documents additionnels).
Une mise en demeure est ensuite envoyée, pour règlement des charges sociales, qui peut être contestée devant la Commission de Recours Amiable, soit devant le tribunal judiciaire.
La période informelle de contrôle et d’échange avec l’inspecteur est cruciale, notamment pour expliquer la bonne foi de l’entreprise.
↩️ En amont du contrôle : s'assurer que les conditions d’exonération sont remplies,
↪️ Au moment du contrôle : démontrer que la pratique de l’entreprise est bien fondée et savoir l’expliquer.
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En tout, on compte 6 conditions d'exonération, dont les 3 principales vérifiées par l'Urssaf sont :
S’y ajoutent le fait que le régime ne doit pas se substituer à un élément de rémunération soumis à charges sociales, qu’il doit respecter le caractère responsable du contrat d’assurance et que les plafonds permettant un financement exonéré ne soient pas dépassés (quasiment jamais atteints en pratique).
A chaque condition, correspondent des justificatifs et preuves à fournir. Apportons un éclairage sur leurs objectifs et voyons comment y répondre en cas de contrôle.
👉 Si 3 salariés bénéficient d’une meilleure couverture avec une cotisation employeur de 73 € par mois au lieu de 36,5 € par mois, le montant du redressement par an serait de 3 x 36,35 € x 3 x 12 (soit 3.925,80 €).
👉 S’il manque la demande de dispense de 10 salariés (cotisation égale à 36,5 € par mois), le montant du redressement par an serait égal à 10 x 1,5 x 36,5 € x 12 (soit 6.570 €).
Pour être valides, les dispenses doivent être :
💡 L’employeur, peut, s’il le souhaite, demander aux salariés des justificatifs complémentaires leur permettant d’exercer leur dispense.
Vous voilà désormais outillé en cas de contrôle Urssaf en frais de santé !
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